Pour assurer le fonctionnement de l'intelligence artificielle qui gère la prise de décision en conduite autonome, Tesla a besoin de l'entraîner sur des systèmes puissants

Le constructeur a choisi de développer ses propres infrastructures dont il avait présenté les grandes lignes en 2021. Elle portent sur un supercalculateur Dojo utilisant des composants de base ou tuiles assurant à la fois une grosse capacité de traitement IA mais aussi la possibilité de s'interconnecter entre eux pour étendre la puissance de calcul.

Des tuiles pour composer un supercalculateur IA modulaire

La tuile d'entraînement Dojo repose sur le rassemblement de 25 unités de calcul Dojo D1 et leur couche d'interconnexion constituant un unique puissant processeur sur wafer qui peut être lui-même relié à d'autres tuiles et constituer un système modulaire.

Tesla Training Tile

Le système a été finalisé et est désormais en phase de production, sa fabrication étant confiée au fondeur TSMC. Le processeur sur wafer est très puissant mais aussi très gourmand en énergie (plus de 10 000 Watts) et s'accompagne d'un système de refroidissement liquide.

Dans ses présentations, Tesla évoquait la possibilité de combiner jusqu'à 120 tuiles d'entraînement (soit 3000 puces D1 rassemblées) pour constituer un système ExaPOD capable de dépasser 1 exaflop de puissance de traitement IA.

La puce sur Wafer, un monstre qui gagne à être connu

Les tuiles d'entraînement IA produites rejoindront vraisembablement le supercalculateur Dojo en cours de construction à New York pour 500 millions de dollars.

En attendant la production de ces tuiles en quantités suffisantes, Tesla mise sur les accélérateurs IA de Nvidia, A100 et H100, pour apporter la puissance de traitement nécessaire à son intelligence artificielle.

Hormis Tesla, une autre entreprise mise sur les processeurs sur wafer. La firme américaine Cerebras s'en est fait une spécialité et sa dernière puce WSE-3 cumule près d'un million de coeurs sur une même structure.

Source : Electrek